LE CLUB DES INCORRIGIBLES OPTIMISTES, de Jean Michel Guenasia, editorial RBA
Et si d’un coup de vent on se retrouvait face à un groupe humain disparate, hétérogène en idéologie, en âge, en origine…en tout?
Comment trouverait-on notre place de déraciné , comment pousser, comment vivre sa vie donnant des coups de coude pour gagner un rayon de soleil, dépouillé même de son nom, et avec une mémoire caché sous le paillasson?
Telle est la situation de ces personnages qu’ on entend parler en Français rude de l’Est et dont la taille, énorme, fait de l’ombre à un jeune garçon de douze ans.
La vie à l’état pur: une famille moyenne avec des problèmes de famille moyenne, des amants privés d’amour, des histoires humaines , ondes expansives de l’histoire avec grand « H », des misères,des exploits…
Nous voilà face à l’imprévu de la rencontre due au hasard et la certitude d’une autre rencontre bien plus attendue des exilés, et la roue se laisse tourner par une main qui perd, petit à petit, son inocence et gagne en expériences. Michel apprend la vie comme il apprend à jouer aux échecs, avec un peu de triche, avec beaucoup d’application .
Mais, où est, donc, cet optimisme? la Vie, comme un fleuve, creuse ses chemins à la surface ou à l’intérieur et, avec des resurgences, nous embarque dans son perpétuel mouvement malgré tout , malgré nous .
EL CLUB DE LOS OPTIMISTAS INCORREGIBLES, de jean-Michel Guénassia
¿Y si de repente nos encontráramos frente a un grupo humano dispar, heterogéneo, en ideología, en edad, en origen….en todo?
¿Cómo encontraríamos nuestro sitio de desarraigado, cómo crecer, cómo vivir la vida dándonos codazos para ganar un rayo de sol, despojados hasta del apellido y con una memoria escondida bajo la alfombra?
Esta es la situación de los personajes, a los que escuchamos en un francés rudo del Este y cuya talla, enorme, hace sombra a un chaval de doce años.
La vida en estado puro: una familia media con problemas de familia media, amantes privados de amor, historias humanas, ondas expansivas de la histoira con mayúsculas, miserias, proezas…
Nos vemos frente a lo imprevisto del encuentro por azar y la certeza de otro encuentro mucho más esperado de los exiliados, y la rueda se deja girar por una mano que pierde, poco a poco, su inocencia y gana en experiencias. Michel aprende la vida como aprende a jugar al ajedrez; con algo de trampa, con mucho empeño.
Pero, ¿dónde queda, pues, este optimismo? La Vida, como un río, moldea sus caminos en la superficie o en el interior y, resurgiendo, nos arrastra en su perpetuo movimiento, a pesar de todo, a nuestro pesar.